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#afrocyberactivismes: production des savoirs, narrations de soi et stratégies décoloniales à l'ère du digital en France et en Espagne / #afrocyberactivismos: producción de saberes, auto-narraciones y estrategias decoloniales en la era digital en Francia y España

Workshop organizers

  • Odome Angone (U Cheikh Anta Diop de Dakar)
  • Julia Borst (U Bremen)
  • Merveilles Mouloungui (U Bremen)

Confirmed Keynote Speakers:

  • Douce Dibondo (France)
  • Sani Ladan (Spain)

Contact: afroeuropecyberspace@uni-bremen.de

The call for papers is still open until 31 December 2024.

Program to be announced in spring 2025

Link to the Event Page

A continuación encontrará la versión española

#afrocyberactivismes: production des savoirs, narrations de soi et stratégies décoloniales à l’ère du digital en France et en Espagne #

Dans cette section, nous nous penchons sur l’émergence du cyberactivisme auprès des collectifs africains et afrodescendants en France et en Espagne. Les deux pays partent de contextes différents, notamment en termes de politique mémorielle par rapport à la colonisation en Afrique d’une part et eu égard à la tradition des mouvements noirs sur le sol européen d’autre part – pensons, p.ex., à la Négritude au début du XXe siècle ou au vif débat autour de l’afropéanité en France. Pour autant, nous assistons, tant en France qu’en Espagne, au boom sans précédent d’une production littéraire et activiste afro au cours des dernières années, dû en partie à une visibilité propice au sein des espaces culturels aussi bien physiques que virtuels, sous la coordination des communautés afrodescendantes et africaines menant de front un activisme à l’intersection, entre autres, de l’antiracisme, du panafricanisme et de l’afroféminisme. De même, consécutivement nous observons l’émergence de nouvelles figures africaines, afrodescendantes et afroeuropéennes assumant leurs identités transversales, politisant ainsi via la littérature, l’art, le digital, etc., les problématiques qui les traversent. C’est le cas, entres autres, de Léonora Miano, Mame-Fatou Niang, Aïssa Maïga, Franklin Nyamsi, Kiyémis et Isabelle Boni-Claverie en France et de Desirée Bela-Lobedde, Lucía Asué Mbomío Rubio, Asaari Bibang, Lamine Thior, Thimbo Samb, Antoinette Torres Soler et Jeffrey Abé Pans en Espagne.

Au-delà des outils traditionnels comme le livre, la presse « classique » ou la télé, les productions qui découlent de l’#afrocyberactivisme puisent aux sources de plusieurs canaux de diffusion parmi lesquels principalement les plateformes numériques, mettant en lumière des épistémologies naguère méconnues. Grâce à l’émergence du « web 2.0 », les consommateur.ices deviennent elleux-aussi des producteur.rices de contenu, participant à la création, production et circulation des savoirs en ligne. En effet, la dimension participative et interactive qu’offre le cybermonde permet aux « groupes minorés » de faire émerger leurs savoirs, discours et modèles culturels grâce à une praxis trop souvent ignorée dans les sphères mainstream. À contre-courant du récit officiel, les différent.e.s acteur.rices proposent des auto-narrations sous des formes aussi bien artistiques, politiques que littéraires. Celles-ci se caractérisent le plus souvent par de mécanismes d’auto-légitimation, notamment la diffusion de grilles de lecture alternatives relevant de façons « autres » de produire de la connaissance et même de faire science à partir d’outils endogènes, affranchis de l’hégémonie de tutelles institutionnelles. On note par conséquent une nouvelle dynamique dans les espaces numériques qui se manifeste par l’émergence exponentielle de blogs/vlogs (p.ex. Desirée BelaMrs Roots), de magazines en ligne (Negrxs MagazineLes pulpeuses magazine), de podcasts (No hay negros en el TibetAfrotopiques), de profils et de contenus d’activistes sur différentes plateformes digitales comme YouTube, Facebook, TikTok et Instagram.

L’intérêt scientifique de notre section réside précisément dans l’enjeu épistémique qu’elle soulève : placer les collectifs afroeuropéens au cœur de la réflexion en faisant du cyberespace un cadre d’agentivité. En s’inscrivant dans l’innovation de la recherche académique, nous mettons en lumière les débats autour des nouvelles subjectivités concernant l’afro(euro)péanité, un lieu de négociation qui ravive les tensions à rebours des héritages en vigueur du « passé colonial ». Suivant une perspective décoloniale, la section souhaite accueillir des propositions portant sur des voix « rebelles », dissonantes ou discordantes, en ligne, qui sont symboles d’une résistance, à même de faire émerger des auto-récits afroeuropéens au cœur du cyberactivisme. Nous nous intéresserons notamment à la création de nouvelles stratégies (auto)narratives par lesquelles les acteurs.trices rendent compte de leurs expériences et récits. Par conséquent, la section entend étudier les discours et épistémologies, les subjectivités et corporalités, les routes et réseaux, les imaginaires et esthétiques, les positionnalités et connectivités, etc. qui se manifestent dans les articulations littéraires, artistiques, culturelles, activistes dans l’espace digital et ses intersections avec le monde non-numérique.

Les propositions (en français ou en espagnol) exploreront le phénomène actuel de l’ #afrocyberactivisme en France et en Espagne du point de vue épistémique, en discutant des possibilités et des défis de l’espace digital en tant que moyen de décolonisation des savoirs tout en tenant compte des biais algorithmiques. De même, elles se consacreront à de cas concrets –en se focalisant sur un espace culturel ou en adoptant un point de vue comparatif– pour étudier comment ces acteur.rices se racontent elleux-mêmes afin d’explorer leurs stratégies poétiques et esthétiques. Il s’agira de se questionner sur les manières dont les corps racialisés sont racontés, rendus visibles et décolonisés sur les plateformes digitales à travers une « auto-déstéréotypisation » du sujet racialisé. Les participant.e.s analyseront les manières alternatives dont les expériences des personnes africaines, afrodescendantes et afroeuropéennes sont articulées en marge ou hors des filtres du marché littéraire traditionnel en étudiant les nouveaux espaces culturels digitaux et les récits non hégémoniques qui y circulent, ainsi que les poétiques alternatives et les intertextes afro qui sont utilisés pour traduire les imaginaires des communautés marginalisées par le prisme eurocentrique. Des propositions portant sur des questions similaires en Afrique, dans les Caraïbes et les Amériques francophones et hispanophones ainsi que la circulation transnationale des savoirs sont également les bienvenues.

Sans prétendre à l’exhaustivité, les propositions de communication pourront prendre en compte les axes de réflexion indicatifs suivants :

  • Cyberactivisme, co-productions, décolonisation et désacadémisation des savoirs

  • Récits contre-hégémoniques et auto-narrations via les plateformes digitales (entre autres, les retentissements des épistèmes antiracistes, panafricanistes, afroféministes etc.)

  • Stratégies de résistance, esthétiques subversives et justice épistémique articulées aux textes littéraires, artistiques, culturels, activistes en ligne

  • Afrocyberidentités : afroespagnolité, afrofrancité, afropéanité et récits de soi

  • Hashtag viral, emoticones, buzz, corps-politique, collectifs afro et cybermétadiscours dans les régions respectives

  • Littérarisation de l’espace numérique et nouvelles poétiques et stratégies de narration de soi

#afrocyberactivismos: producción de saberes, auto-narraciones y estrategias decoloniales en la era digital en Francia y España #

En esta sección, examinaremos la emergencia del ciberactivismo de colectivos africanos y afrodescendientes en Francia y España. Ambos países subyacen contextos diferentes, sobre todo en cuanto a las políticas de memoria en relación con la colonización en África, por un lado, y la tradición de movimientos negros en territorio europeo, por otro – piénsese, por ejemplo, en la Négritude de principios del siglo XX o en el vivo debate sobre la afropeanidad en Francia. Sin embargo, tanto en Francia como en España, en los últimos años hemos presenciado un auge sin precedentes de la producción literaria y activista afro, en parte debido a una visibilidad favorable en espacios culturales tanto físicos como virtuales, bajo la coordinación de comunidades afrodescendientes y africanas comprometidas con un activismo en la intersección del antirracismo, panafricanismo y afrofeminismo, entre otros. También estamos asistiendo la aparición de nuevas figuras africanas, afrodescendientes y afroeuropeas, que abrazan sus identidades transversales, politizando las cuestiones que les afectan a través de la literatura, el arte, los medios digitales, etc. Entre ellas se encuentran Léonora Miano, Mame-Fatou Niang, Aïssa Maïga, Franklin Nyamsi, Kiyémis e Isabelle Boni-Claverie en Francia y Desirée Bela-Lobedde, Lucía Asué Mbomío Rubio, Asaari Bibang, Lamine Thior, Thimbo Samb, Antoinette Torres Soler y Jeffrey Abé Pans en España.

Además de los canales mediales tradicionales como libros, la prensa ‘clásica’ y la televisión, las producciones resultantes del #afrociberactivismo se inspiran en fuentes de varios canales de distribución, entre los que destacan las plataformas digitales, sacando a la luz epistemologías hasta ahora poco conocidas. Gracias a la aparición de la ‘web 2.0’, lxs consumidorxs también se han convertido en productorxs de contenido, participando en la creación, producción y circulación de saberes en línea. De hecho, la dimensión participativa e interactiva que ofrece el cibermundo permite a los ‘grupos minorizados’ sacar a la luz sus conocimientos, discursos y modelos culturales mediante una praxis que con demasiada frecuencia se ignora en las esferas del mainstream. A contracorriente de la narrativa oficial, lxs diferentes actorxs proponen auto-narrativas artísticas, políticas e incluso literarias. Se plasman en forma de mecanismos de autolegitimación, en particular, la difusión de miradas alternativas, basadas en ‘otras’ formas de producir conocimiento e incluso de hacer ciencia con herramientas endógenas, liberadas de la hegemonía de los guardianes institucionales. Como resultado, vivimos una nueva dinámica en los espacios digitales con la aparición exponencial de blogs/vlogs (por ejemplo, Desirée BelaMrs Roots), revistas en línea (Negrxs MagazineLes pulpeuses magazine), podcasts (No hay negros en el TibetAfrotopiques) y perfiles y contenidos activistas en diversas plataformas digitales como YouTube, Facebook, TikTok e Instagram.

El interés científico de nuestra sección reside precisamente en la cuestión epistémica que plantea situar a los colectivos afroeuropeos en el centro de la reflexión, haciendo del ciberespacio un marco de agencia. Inscribiéndonos en la innovación de la investigación académica, destacamos los debates en torno a las nuevas subjetividades relativas a la afro(euro)peanidad, un lugar de negociación que reaviva las tensiones frente a los legados imperantes del ‘pasado colonial’. Desde una perspectiva decolonial, la sección desea acoger propuestas que aborden las voces ‘rebeldes’ en línea, disonantes o discordantes, que son símbolos de resistencia y capaces de hacer emerger autonarrativas afroeuropeas en el seno del ciberactivismo. En particular, nos interesa la creación de nuevas estrategias (auto)narrativas a través de las cuales lxs actorxs dan cuenta de sus experiencias y narrativas. En consecuencia, la sección pretende estudiar los discursos y epistemologías, subjetividades y corporalidades, rutas y redes, imaginarios y estéticas, posicionalidades y conectividades, etc., que se manifiestan en las articulaciones literarias, artísticas, culturales y activistas en el espacio digital y sus intersecciones con el mundo no digital.

Las ponencias (en francés o en español) explorarán el fenómeno actual del #afrociberactivismo en Francia y España desde un punto de vista epistémico, discutiendo las posibilidades y desafíos del espacio digital como medio para descolonizar el conocimiento, teniendo en cuenta los sesgos algorítmicos. También se analizarán casos concretos –centrándose en un espacio cultural o adoptando una perspectiva comparativa– para estudiar cómo estxs actorxs se narran a si mismxs con el fin de explorar sus estrategias poéticas y estéticas. El objetivo será examinar las formas en que los cuerpos racializados son narrados, visibilizados y descolonizados en las plataformas digitales a través de una ‘auto-destereotipación’ del sujeto racializado. Lxs participantes explorarán los modos alternativos en los que las experiencias de personas africanas, afrodescendientes y afroeuropeas se articulan en los márgenes o fuera de los filtros del mercado literario tradicional, estudiando los nuevos espacios culturales digitales y las narrativas no hegemónicas que circulan en ellos, así como las poéticas alternativas y los intertextos afro que se utilizan para traducir los imaginarios de las comunidades marginadas por el prisma eurocéntrico. También son bienvenidas las propuestas que aborden cuestiones similares en África, el Caribe y las Américas francófonos e hispanohablantes, así como la circulación transnacional del conocimiento.

Sin pretender ser exhaustivas, las propuestas de ponencias pueden tener en cuenta las siguientes líneas indicativas:

  • Ciberactivismo, coproducciones, descolonización y desacademización del conocimiento

  • Narrativas contrahegemónicas y autonarrativas a través de plataformas digitales (entre otros, el impacto de epistemes antirracistas, panafricanistas, afrofeministas, etc.)

  • Estrategias de resistencia, estética subversiva y justicia epistémica articuladas en textos literarios, artísticos, culturales y activistas en línea

  • Afrociberidentidades: afroespañolidad, afrofrancidad, afropeanidad y auto-narrativas

  • Hashtags virales, emoticones, buzz, política del cuerpo, colectivos afro y cibermetadiscurso en las respectivas regiones

  • Literarización del espacio digital y nuevas poéticas y estrategias de autonarración